Quelle est la compétence la plus importante au métier d’aide à domicile ? L’adaptation évidemment !
L’adaptation est-elle une question d’initiative et de bon sens ?
Peut-on apprendre à s’adapter ou est-ce inné ?
À quoi les aides à domicile doivent-elles s’adapter au juste ?
- Aux besoins des bénéficiaires
- À leurs habitudes
- À leurs capacités
- À leurs émotions
- Au matériel
- Au temps
- À l’environnement
- Aux imprévus
- Aux urgences
- Et surtout aux lieux de travail qui n’en sont pas (à la base)
- …
Tout cela en étant seul.e.s chez les bénéficiaires.
La compétence nécessairement complémentaire à la capacité d’adaptation est la capacité à connaître et respecter les limites.
Pourquoi ?
Pour éviter la suradaptation, source fréquente d’épuisement physique et psychologique et de démotivation.
Bien que les limites soient définies par les contrats de prestation et de travail, le bénéficiaire est chez lui, dans son espace de liberté.
Il est souvent seul. Il a des besoins.
L’aide à domicile est là pour l’aider.
Logiquement il lui demande.
Sans limite !
Il va aussi tout se permettre car son domicile est son espace de liberté.
Comment s’adapter ? Quelles sont les conditions requises pour pouvoir s’adapter ?
- Posséder les savoir, savoir-faire et savoir-être nécessaires à l’exercice du métier.
- Mais surtout connaître, savoir dire et respecter les limites !
Savoir dire non/stop sans casser la relation de confiance et en ayant bonne conscience.
Ce n’est pas parce qu’on donne les limites aux aides à domicile à l’embauche qu’elles seront respectées.
Il est primordial d’accompagner individuellement et collectivement les aides à domicile au respect des limites dès l’embauche.
Pourquoi ?
Parce que si ce n’est pas le cas, l’aide à domicile risque spontanément d’aller au delà de ses limites.
Le cercle vicieux démarre.
Il sera ensuite très difficile de revenir en arrière auprès des bénéficiaires chez qui les limites n’ont pas été respectées.
Le respect des limites contribue à court et long terme au bien-être des aides à domicile mais aussi à celui des bénéficiaires et de leur entourage.
Ce sont ces riches sujets que j’ai abordés hier à Paris avec 6 coordinatrices et un dirigeant d’une structure d’aide à domicile au cours de la formation « accompagner les aides à domicile au respect des limites professionnelles ».