La prévention des RPS dans les équipes autonomes d’aide à domicile
Hier avait lieu la soutenance de thèse de Raphaël Haller, chercheur doctorant en psychologie du travail à l’INRS.
Le titre de sa thèse : « Étude d’une transformation organisationnelle dans une optique préventive des risques psychosociaux. Le cas d’une entreprise d’aide à domicile« .
Quelle place pour la prévention des RPS dans les équipes autonomes d’aides à domicile ?
Nous avons eu la chance d’être invités à ce grand moment par Corinne Van De Weerdt, l’une de ses directrices de thèse.
L’occasion pour nous d’enrichir nos réflexions et nos connaissances sur ces thématiques passionnantes à forts enjeux sociétaux.
Les risques psychosociaux sont très présents dans l’aide à domicile, au niveau du personnel d’intervention mais aussi de l’encadrement.
Quel impact sur les RPS quand une organisation se transforme en équipe autonome ?
C’est tout l’objet du travail de thèse de Raphaël.
Les sources de stress peuvent être amplifiées pendant le processus de changement, notamment pour le personnel d’encadrement.
Le temps passé en réunion et en formation peut, par exemple, venir impacter fortement l’organisation du travail dans un poste où la charge de travail est souvent déjà importante, avec la nécessité de continuer à assurer la continuité et la qualité du service.
Ce phénomène peut est renforcé dans les organisations en binômes où l’absence d’un collègue à son poste de travail peut venir « doubler » la masse de travail.
La transformation en équipes autonomes a pour ambition l’amélioration des conditions de travail.
Si la prévention des RPS ne fait pas partie intégrante du processus de changement ET de la nouvelle organisation, le bien-être au travail des encadrants et des intervenants peut être altéré.
On peut rapidement faire face à un mal-être pouvant engendrer :
- absentéisme
- démotivation
- burn-out
- turn-over
Le processus de transformation étant souvent long, la prévention des RPS va permettre notamment de :
- Mieux prendre en compte les besoins des salariés (et leur évolution) et adapter les moyens et méthodes de travail.
- Limiter le sentiment d’insécurité découlant des incertitudes du changement.
Enfin, la prise en compte des RPS dans le quotidien des équipes autonomes va permettre de définir des principes de fonctionnement adaptés, qui prennent en compte le contexte spécifique du domicile et tous les phénomènes (psychologiques) qui en découlent, aussi bien au niveau des salariés que des bénéficiaires.
L’objectif étant de tirer le meilleur de cette organisation participative, de prévenir les dérives et limiter les failles.
Merci Raphaël pour la qualité de ton travail qui va venir enrichir les pratiques du secteur de l’aide à domicile, au service du bien-être au travail des salariés mais aussi du bien-vivre à domicile des personnes fragilisées.
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